Introduction
Sans entrer dans la rédaction d’une thèse sur les hypothèses actuelles de la scientificité ou non des recherches de Bach, ni dans un débat sur l’action des remèdes floraux qu’il a développé, il est intéressant de faire un rapide tour d’horizon des données actuelles de la science.
Les découvertes “empiriques” d’Hahnemann et de Bach
Elles sont qualifiées ainsi, car elles sont basées sur l’expérimentation/observation provoquée ou art de solliciter la production de faits et plus précisément, sur l’auto-expérimentation, et sur la connaissance acquise par l’observation et la pratique.
Si la science répond à la définition suivante : “la science a pour instrument l’observation, l’expérimentation et l’expérience. L’observation écoute la nature parler, l’expérimentation la force à parler et l’expérience fait la conservation avec elle, contrôle les faits, établit les lois de leurs rapports“, la démarche de recherche d’Hahnemann et celle de Bach devraient alors être reconnues comme scientifiques.
Hahnemann a d’ailleurs conçu le premier l’expérimentation en médecine (de 1710 à 1810), tandis que Claude Bernard n’a publié son introduction à la médecine expérimentale qu’en 1865. Quelques années plus tard, Bach termine toutes ses conférences par : “Ne me croyez pas, expérimentez.”
La modernité expérimentale d’Hahnemann et de Bach est telle qu’elle demeure toujours en légère avance sur notre époque, puisque tous les deux préconisent l’expérimentation humaine de leurs remèdes, de manière éthique et non dangereuse, ce que commencent à préconiser tous les pharmacologues actuels.
Emergence et reconnaissance des médecines dites “alternatives” ou “complémentaires”

Elle définit l’acte de guérir comme “l’acte d’amener une personne dans le meilleur état de santé possible“. L’idée émergente d’un therapeuticum (collège de thérapeutes) où tous les acteurs de la santé mettraient en commun leur connaissances pour aider une personne à se sentir mieux sur tous les plans n’est donc pas une idée si idéaliste qu’elle n’y paraît. Cette notion porteuse d’espérance pour l’avenir permettrait de contrer l’escalade de la consommation de soins, de proposer des traitements moins chers, dénués d’effets secondaires et respectueux de l’environnement, et enfin d’inventer de nouvelles solutions aux problèmes de santé et de mal-être du XXIe siècle.
Enfin, l’OMS reconnaît l’interaction entre l’homme et son environnement puisqu’elle définit les thérapies non conventionnelles comme :”un ensemble de partiques où les patients sont considérés dans leur globalité, au sein de leur contexte écologique. Ces thérapies insistent sur le fait qu’une maladie ou l’état de mauvaise santé n’est pas seulement causé par un agent extérieur ou une disposition pathologique particulière, mais avant tout la conséquence du déséquilibre d’une personne par rapport à son système écologique.”
Une maladie se déclare lorsqu’un agent extérieur (agent pathogène, stress…) a pris le dessus sur soi, entraînant un déséquilibre , source de maladie. Ce rapport déséquilibre/maladie vaut pour tous les plans physique, mental, émotionnel et spirituel. On distingue 2 voies pour un retour à l’équilibre, la voie des médecines conventionnelles et celle des médecine alternatives ou complémentaires.
Première voie : Action sur l’environnement, sur l’agent stressant, ou sur le virus pour retrouver l’équilibre et la santé.
Seconde voie : Action pour accroître sa vitalié, mobiliser ses forces intérieures et rétablir l’équilibre, la santé est retrouvée.
La différence essentielle demeure dans le fait que dans le premier cas on travaille que sur l’environnement et l’agent pathogène pour retrouver la santé, les risques de rechute est élevé. Dans le second cas l’équilibre est plus durable car nous avons pris en compte les deux éléments nécessaires au retour à la santé : soi et l’environnement. Ainsi, la capacité à faire face aux agressions quotidiennes est plus grande.
Les exigences de la science au XXIe siècle
La science du XXIe siècle exige des preuves et des explications scientifiques pour répondre à la question : “Comment ça marche ?”. Elle n’accepte qu’un unique modèle scientifique pour mener les recherches et qu’une seule explication physico-chimique pour valider l’action d’une méthode thérapeutique.

Quel procédé scientifique est à l’œuvre dans la méthode des fleurs de Bach ?



Toute fois, des preuves existent de ces champs électromagnétiques, qui ont montré concrètement, à l’aide d’un procédé spécial de la photographie, l’action restructurante et unifiante de fleurs de Bach appropriées à l’humeur de personnes souffrant, par exemple, de phénomènes inflammatoires au niveau des articulations des mains. Les champs électromagnétiques désorganisés, ou même parfois vidés par le phénomène inflammatoire, sont réorganisés par la prise de la fleur précisément nécessaire à cette personne.
Vers une reconnaissance scientifique au XXIe siècle ?
Le travail réalisé par le Dr Horacio Watman à propos de l’action de “L’étoile de Bethléem” et “Impatient” sur des patients psychotiques tente également de prouver la validité de ces théories sur l’action des champs magnétiques.
Des études cliniques sur les fleurs de Bach en cours dans plusieurs endroits du monde, ainsi que de nouvelles données (dont la physique quantique) devraient apporter bientôt, dans la littérature scientifique, de nombreuses réponses, sous réserve de renoncer au seul modèle scientifiquement accepté dans la recherche actuelle…
Aujourd’hui, il est difficile d’inventer et de faire accepter de nouveaux modèle reproductibles qui tiennent compte de deux réalités-clés : l’individualisation d’une part, condition nécessaire à l’action des fleurs, et, d’autre part, l’interaction dynamique avec l’environnement.
Des chercheurs, parmi les scientifiques eux-même, comme Madeleine Bastide et Agnès Lagache, dans le domaine de l’homéopathie, George Engel, dans celui de la psychologie, travaillent dans ce sens.
Quelle place possible pour les fleurs de Bach ?
Edward Bach décrit ces deux voies à l’aide d‘une métaphore éloquente : Il compare le corps à une forteresse assiégée, et écrit que soigner uniquement le corps et les symptômes résultant de la maladie revient à : “rien de plus que la réparation des maisons endommagées par les raids, le rafistolage des blessés, et l’enterrement des tués, sans que l’on s’arrête un instant à la place forte”.
Il prend soin par ailleurs de préciser qu’il n’est nullement de son intention “de conclure à l’inutilité de l’art médical, bien loin de là”.
Il est des situations où la personne malade peut choisir, d’autres où la question ne se pose même pas : il lui est impératif d’avoir recours à la première voie et aux médecines conventionnelles. Ce schéma montre que, dans chaque cas, travailler sur soi-même permet au moins de ne pas aggraver l’état dans lequel on se trouve au moment où le déséquilibre se produit et de ne pas s’affaiblir davantage.
Les fleurs de Bach ne sont pas le seul outil qui permette d’agir sur soi et de stimuler sa force vitale. Il ne faut pas en attendre un effet magique, car lorsque le corps ou les tissus sont endommagés, un temps est inévitablement nécessaire à leur réparation. Le corps physique se répare en dernier, comme nous l’explique le docteur Bach avec son cas personnel de sinusite frontale et sa découverte simultanée de la fleur de Cherry Plum. L’ayant absorbée, il sent d’abord son esprit se calmer, puis sa peur de perdre la raison, à cause de la douleur, céder, et ensuite seulement, l’écoulement des sinus a commencé, le soulageant instantanément.
A l’inverse, le même mécanisme est à l’œuvre dans le déclenchement de la somatisation. Ceci nous permet de vérifier l’intérêt de considérer, préalablement et concomitamment, l’état d’esprit qui accompagne notre maladie.
Issues de recherches réalisées à la lumière d’une approche holistique ou globale de la santé, s’adressant aux état émotionnels, les fleurs de Bach devraient être classées parmi les thérapeutiques dites “alternatives” ou “complémentaires”. Toutefois, bien que cela fasse 70 ans qu’elles soient utilisées dans le monde entier et que les témoignages de leur efficacité abondent, elles ne sont pas encore intégrées dans la classification officielle établie sur le site du National Center for Complementary and Alternative Médecine.
La nécessité de se connaître soi-même
Développement personnel

La pyramide des besoins de Maslow permet d’éclairer les approches spirituelle et psychologique de la connaissance de soi abordées par Bach
Cette pyramide exposée par Maslow, simultanément aux travaux de Bach, cette “pyramide des besoins” demeure aujourd’hui un modèle de référence pour de nombreux chercheurs en sciences humaines. Elle représente les besoins évolutifs de l’homme sur cinq niveaux et permet de mieux comprendre l’approche choisie par Bach.

Deux voie principales s’offrent à toute personne en quête de développement personnel : les traditions spirituelles et philosophiques qui permettent d’entrer en résonance avec le désir profond de son âme; et les approches psychologiques qui aident à trouver les réponses aux questions essentielles que l’individu se pose.
Dans ses recherches pour harmoniser l’état psychique des êtres et transformer certains traits de leur personnalité, Bach a clairement emprunté, simultanément, puis alternativement, les voies du travail spirituel ou psychologique.
Une approche spirituelle de la connaissance de soi
Dans ces écrits, Bach évoque l’importance d’écouter sa vie intérieure, à laquelle il fait lui-même une grande place dans ses expériences. Ainsi, ses études reposent essentiellement sur la notion de résonance entre les fleurs et ses propres états émotionnels. Nora Weeks écrit : “Dans les jours qui précédaient la découverte de chacun d’eux, il souffrait lui-même de l’état d’esprit dans lequel le remède était particulièrement indiqué.” Ses découvertes ne sont pas théoriques, elles sont profondément ancrées dans son expérience de vie. Par exemple, sa découverte de l’élixir “Pin sylvestre”, qui aide à dépasser le blocage lié à une culpabilité, intervient à une période où Bach éprouve un sentiment d’échec et se le reproche alors même qu’il travaille de manière intensive et réalise de constant efforts pour progresser. Il écrit à ce moment là : “Je m’en veux. Bien que j’aie réussi, je sais que j’aurais pu faire mieux. Je travaille dur mais je fais des erreurs et je suis mécontent de ce que je réalise.”
Pour Bach, le corps est extériorisation, une manifestation objective de notre nature intérieure, l’expression de nous-même et la matérialisation des qualités de notre conscience.

Une approche psychologique de la connaissance de soi

L’influence de Jung sur la pensée de Bach
Bach, comme Jung, a centré et basé toute sa méthode sur l’étude de la psyché au sens large, mental et émotionnel, en observant aussi bien des personnes malades que des personnes en bonne santé.

Ces deux hommes ont reconnu une relation entre notre personnalité et notre âme via le canal de l’intuition, et la nécessité de se connaître soi-même pour suivre son intuition propre, son désir propre, sans se laisser perturber par les suggestions d’autrui. Bach, comme Jung, accorde beaucoup d’importance à l’intuition, qu’il définit comme la spontanéité : “ce qu’on appelle intuition est de suivre absolument sa propre inclination” et la capacité de préserver son identité parmi les autres : “la maladie est due à une ingérence : ingérence dans la vie d’autrui ou ingérence d’autrui dans sa propre vie.
L’apprentissage de la ” liberté d’être” au quotidien
Au-delà de Jung, Bach affirme que le bonheur apporte avec lui “toutes les vertus que chacun s’efforce d’atteindre au cours de sa vie terrestre : les qualités de douceur, force, courage, constance, sagesse, paix et amour” et à l’inverse, que “l’insatisfaction attire cupidité, cruauté, égoïsme, instabilité, orgueil et haine, autant de causes sous-jacentes de la maladie”. Cela donne à réfléchir… Mais, comme le déclare Annie Marquier, qui dirige l’institut du développement de la personne au Quebec, il est plus facile de s’illusionner en accumulant les connaissances par la lecture ou les stages, que de s’investir dans un travail sur soi pour gagner sa ‘liberté d’être”. C’est comme si, en rentrant d’un concert où vous auriez été profondément touché par le talent et la sensibilité du pianiste, vous décidiez de jouer du piano, en oubliant les longues heures de pratique pour arriver à la maîtrise de l’instrument. Néanmoins, les fausses notes se feraient vite entendre pour manifester le manque de maîtrise. Quant à vous, il vous sera impératif d’apprendre à reconnaître les fausses notes que seront vos insatisfactions, frustrations et états émotionnel négatifs.
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Christopher Vogler auteur du Voyage du héros |
C’est l’apprentissage que propose justement la méthode des fleurs de Bach : se mettre à l’écoute de soi-même, prêter attention à ses aspirations les plus profondes et agir en fonction des signaux envoyés par les émotions, à chaque instant de sa vie.
C’est à la fois simple et à la portée de tous, une aventure passionnante qui n’est pas sans rappeler “le voyage du héros” ! Car qu’y a-t-il de plus difficile et de plus bouleversant que de partir à la recherche de soi-même ?
Schema du Voyage au coeur de soi (inspiré de C.Vogler)
Quelle place possible pour les fleurs de Bach dans le domaine du développement personnel
La prise de conscience
La plupart des personnes ayant pris conscience de l’impact de leurs émotions à l’occasion d’un problème ou d’un déséquilibre à régler, voient souvent se réveiller en elles le désir d’aller plus loin. Ainsi, la prise des fleurs de Bach déclencherait un processus de travail approfondi sur elles-mêmes et le désir d’en savoir d’avantage.
Ayant retrouvé leur vitalité, stimulé leur curiosité et apaisé leurs peurs, elles se sentent prêtes à accomplir leur “légende personnelle” et à partir à la conquête de leur identité profonde, ainsi que de leurs rêves les plus fous. C’est alors que les fleurs sont de nouveau utiles, voire indispensables. Elles contribuent à faciliter le déroulement du “voyage” et, surtout, à l’accomplir jusqu’au bout.
Rechercher les causes et les solutions face à un problème
Lorsque survient un problème ou une crise, les fleurs de Bach répondent à la question “comment?” plutôt qu’à la question “pourquoi?”.
La voie du “pourquoi?”, qui part à la recherche des causes, est en général longue tandis que la voie du “comment?”, qui s’attache à mettre des solutions en œuvre pour aller mieux dans les meilleurs délais, est dite “brève”. Certains seront plus à l’aise dans la première voie, d’autres dans la seconde, mais le plus probable est que l’une et l’autre se compléteront ou alterneront, selon le cas.
Les psychothérapies, qui consistent à identifier les causes des difficultés actuelles, dans l’histoire au sens large de la personne, relèvent de la voie du “pourquoi?”. La recherche des causes n’est pas le but des fleurs de Bach, même si celle-ci ou les évènements déclencheurs se révèlent souvent au fil des émotions conscientisées. La spécificité de la méthode permet de la considérer, pour faire un parallèle avec le domaine de la santé, comme une approche complémentaire ou alternative des approches psycho-thérapeutique entreprise par le patient. Il l’accompagne et le soutient.
En résumé…
Les fleurs de Bach se positionnent au centre d’un système où la santé et la connaissance de soi s’interpénètrent et où la place des fleurs est clairement différenciée des approches conventionnelles, tant dans le domaine de la santé que du développement personnel.