La Revue de la florithérapie
Au fil des saisons Documentaires Inspirations

Comprendre et vivre la fabrication d’un élixir mère en pleine nature

J’aimerais vous emmener avec moi suivre les pas de Pascale Millier ou Gabriele Roesch, vous donner envie de marcher (quelques heures) avec les cueilleuses du laboratoire Deva pour comprendre et même ressentir comment s’élabore un Elixir Mère en pleine nature.

Que vous ne connaissiez que peu les Elixirs Floraux ou qu’ils vous soient au contraire très familiers, c’est une expérience à la fois intérieure et collective qui marque profondément et nous fait un bien fou !

 

1er jour : 1ere immersion dans la Nature, 1er contact avec les fleurs qui environnent le Laboratoire Deva à Autrans

Entrons ensemble dans ce stage qui commence par l’accueil de notre petit groupe suivi d’un échange et d’une première sortie dans la Nature. Nous n’allons pas très loin, nous commençons à observer des fleurs, à prendre le temps de marcher et respirer. Partis le matin de chez nous, arrivés les uns et les autres en milieu de journée, cet après-midi est salutaire, calme, et nous entrons en douceur dans l’environnement du laboratoire Deva à Autrans.

L’animatrice du stage et la personne qui la seconde nous montrent les végétaux qui nous entourent, nous ouvrent à cette déambulation de mise en contact avec les lieux, répondent à nos questions. Je vois « en vrai » pour la première fois une achillée blanche, que je confondais avec une carotte sauvage. Il faut dire que je conseille les Elixirs Floraux à mon cabinet depuis une dizaine d’années, m’appuyant sur les photos, les cartes, les textes des auteurs – Philippe Deroide, Pascale Millier, Ricardo Orozco, Mechthild Scheffer – outils nombreux et riches. Mais cette fois la réalité est bien plus instructive. Les achillées blanches sont moins hautes et plus modestes que dans mon imagination, et j’apprends à les reconnaitre grâce à leur tige caractéristique, à leurs petites fleurs blanches très serrées en ombelle.

Pour l’hébergement, chacun est indépendant, se loge à Autrans comme il le souhaite. Le soir un diner convivial est proposé, on peut y participer ou non. Préparé « maison » dans un gite avec possibilité de repas végétarien, le prix est très raisonnable et nous échangeons avec d’autres stagiaires et avec nos animatrices. La nuit au village est un peu fraiche, ça sent bon, on s’ajuste au rythme du Vercors. On rentre se coucher détendu.

 

2e jour : bain de nature et fabrication d’un Elixir Mère

Le pique-nique nous est offert par le laboratoire, à nouveau fait maison.

C’est une véritable expérience que l’on va vivre, et comme toute expérience, elle passe par nos cinq sens et elle est personnelle.

Afin de partager avec vous un peu plus que mon propre vécu, j’ai décidé de questionner d’autres participants aux stages terrain 2024 ainsi que 2 animatrices : Pascale Millier qui a eu en charge la Direction Scientifique et Pédagogique du laboratoire Deva durant 9 ans et collabore toujours avec Deva, et Gabriele Roesch attachée Scientifique et Pédagogique actuelle du Laboratoire depuis 2021.

Nous roulons en voiture un peu plus loin que le premier jour, puis cheminons à distance des sentiers fréquentés. Nos animatrices nous guident. Elles se sont déjà rendues en solitaire sur le terrain la veille, tant pour se connecter elles-mêmes aux lieux, aux énergies des fleurs que pour identifier les populations de fleurs qui sont présentes et nombreuses : Myosotis, bouton d’or, pissenlit ou alchémille commune en mai, bistorte, trèfle rouge en juin, ou encore millepertuis. Pour les stages de septembre, ce sera plutôt l’euphraise.

Pascale Millier : « Souvent il y a un chemin qui se fait comme si on était guidé par les fleurs qui jalonnent le déplacement des stagiaires pour nous emmener à un endroit. Je ne prévois pas qu’on va passer par là. »

Gabriele Roesch : « Il y a un fil invisible qui nous amène vers quelque chose ».

Nous trouvons nos places dans ce petit coin de Nature où l’homme n’est pas passé récemment et où les fleurs sont si nombreuses. Le choix de la fleur se fait. Pascale Millier : « Je dis généralement : j’ai l’impression que telle fleur nous appelle », le groupe s’accorde.

J’ai ressenti pour ma part une adéquation évidente de la fleur choisie avec mes besoins émotionnels très personnels du moment. Et les stagiaires que j’ai interrogés le mentionnent également.  Nous préparons avec mon groupe l’élixir floral d’Hélianthème ou Rock Rose, fleur de Bach qui apaise les états de panique. Ma sensation est néanmoins plus large : Je ressens de la confiance et beaucoup de sérénité. Johanna que j’ai interviewée indique : « La fleur d’Euphraise m’a rappelée et rapprochée de ma qualité de « vision » c’est-à-dire voir sans toucher, moi qui suis ostéopathe. »

 

Par ailleurs, le groupe dans sa globalité semblait recevoir exactement l’aide dont chacun partageait le besoin. Une participante à un autre stage, Véronique, me dit « il y avait une résonance avec une facette de chacun, avec nos besoins du moment ».

Je fais personnellement le lien avec la notion d’« Humanité Commune » que j’ai découverte en Méditation Pleine Conscience d’Autocompassion* : Une situation nous fait souffrir. Nous prenons alors conscience en méditant que cela fait partie de l’expérience humaine, que d’autres ressentent une souffrance similaire.

Ici, en pleine Nature, assis côte à côte, nous approchons ensemble nos émotions profondes avec simplicité.

 

La méthode du Docteur Bach est expliquée en détail, puis nous suivons le déroulement pas à pas de la fabrication à proprement parler. Rigueur scientifique ET connexion au monde végétal.

Chacun participe à la cueillette des fleurs et les apporte dans le bol . L’infusion solaire commence, un temps de silence et de veille de cette préparation se déploie. On reste proches du bol, on marche, on médite, on se parle. Comme on en a l’élan.

Gabriele Roesch : « Notre connexion à la fleur est toujours individuelle. A un premier niveau on se déconnecte de son mental, puis à un second niveau on se connecte aux éléments. »

Pascale Millier : « Il n’y a pas d’obligation particulière. C’est une reconnexion au Vivant, à la Nature, à la Vie, à Soi, aux Autres puisque nous sommes en groupe. Au travers des 5 sens on se reconnecte à une Réalité, on est comme recentré entre Terre et Ciel. »

Puis viendra le moment de terminer le processus du Docteur Bach, après une durée d’infusion solaire des fleurs dans le bol que seules les animatrices et cueilleuses savent apprécier : lien aux 4 éléments, filtrage et addition du mélange de cognac biologique et eau pure.

Je restreins ici mon récit de ces dernières étapes majeures de l’élaboration de l’élixir Mère. J’en garde un peu « sous le coude » pour sauvegarder votre émerveillement sur place !

 

Une expérience qui s’inscrit dans notre mémoire

Ce que disent les participants aux stages en 2024 que j’ai interrogés : Ils ont été marqués par la délicatesse   – mot qui a été cité plusieurs fois – dans l’approche et la cueillette de la fleur, de la part de chaque personne. Ils évoquent aussi ce temps d’attente pendant l’infusion solaire de méditation, très calme, serein. Et globalement ce stage d’un jour et demi leur parait durer plus longtemps : « absence de temps », « temporalité de la Nature ». C’est ce que j’ai ressenti aussi. Et encore : « symbiose avec la Nature et la fleur que l’on solarise », « Vivre le moment de l’élaboration et ressentir l’effet vibratoire ».

 

Ce que dit Philippe Deroide et que Gabriele Roesch et Pascale Millier nous transmettent sur le terrain : « Je vous invite à entrer en Nature non pas en touriste, non pas en botaniste, mais en pèlerin. »

Ce que dit Gabriele Roesch : « Aujourd’hui nous sommes nombreux à être très sensibles et connectés partout. Nous avons besoin de structure, d’un ancrage, de revenir à la Terre. »

Ce que dit Pascale Millier : « Un stage Terrain c’est retrouver la capacité de s’émerveiller du petit enfant. Comme Ian White, créateur des Elixirs Floraux du Bush australien qui entra dans une joie pure et immense en voyant pour la première fois de sa vie une fleur d’Hélianthème /Rock Rose de Bach en sortie avec moi dans le Vercors ! »

 

 

Je remercie les personnes qui ont pris le temps de répondre à mes questions et de partager avec confiance leur vécu en stage terrain.

 

*Cf Chris Germer et Kristin Neff, Professeurs de Psychologie aux Etats-Unis et co-créateurs de La Meditation d’Autocompassion en Pleine Conscience (MSC : Mindful Self-Compassion)

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